Un dimanche, un portrait…
Aujourd’hui Germaine Tillion 1907-2008, un bonjour particulier aux habitants de la rue qui porte son nom.
Ethnologue, figure de la Résistance française, grand témoin de l’horreur des camps nazis.
Elle décroche son diplôme d’ethnologie en 1934 et part seule dans les Aurès ( Algérie ) étudier les tribus nomades jusqu’en 1940.
Lorsqu’elle entend l’appel du 18 juin du Général de Gaulle, elle décide de rentrer en France et de rejoindre la Résistance, son nom de code Kouri. Elle a 33 ans.
En 1943, après avoir passé une année à la prison de la Santé, elle est déportée au camp de Ravensbruck en Allemagne.
Là, elle observe, analyse le système criminel, prend des notes cryptées sous forme de recettes de cuisine et cache des preuves. Elle survit grâce à la volonté de témoigner. En 1945, elle est libérée et s’exile en Suède où elle travaille sur la publication d’une étude sur plus de 4000 femmes détenues avec elle grâce à tous les documents qu’elle a pu soustraire au péril de sa vie.
En 1959, elle entre au gouvernement, au ministère de l’éducation nationale, se penche sur l’enseignement en prison. Le 1er poste de professeur en milieu carcéral sera créé en 1963 grâce à son engagement.
En 1965, elle soutient le Général de Gaulle à l’élection présidentielle.
Elle décède en 2008, la veille de ses 101 ans. Son cercueil sera transféré au Panthéon le 27 Mai 2015 aux côtés de trois autres grands résistants Geneviève Anthonioz De Gaulle, Jean Zay et Pierre Brossolette.