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Discours du Maire – 8 mai 2023

Mesdames et Messieurs les Adjoints, les conseillers municipaux
Monsieur le porte-drapeau, Cher Jean-Claude
Mesdames et Messieurs les Jeunes sapeurs-pompiers et leur capitaine

Monsieur le Directeur de notre école, chers enseignants

Mesdames et Messieurs les présidents d’associations, Chers administrés

Comme chaque année, le 11 Novembre et le 08 Mai, nous nous retrouvons dans le respect et l’émotion pour nous souvenir de ces femmes et ces hommes qui ont perdu la vie pour que nous soyons aujourd’hui des citoyens libres.

Le 08 Mai 1945, c’est une liesse populaire qui se répand dans les rues. Les drapeaux tricolores ornent les fenêtres mais tant de vies sont brisées, tant de villes détruites qu’à la fête succède rapidement la tristesse et la désolation.

Avec le retour des déportés, les peuples découvrent la barbarie nazie.
Le temps, les années, les décennies n’effaceront jamais le malheur des veuves, des orphelins, des victimes civiles de la déportation, de l’extermination, des massacres et des crimes du nazisme.

Le 08 Mai 1945 marque pour toujours la fin des combats qui ravagèrent l’Europe et au- delà, mais aussi la défaite d’une idéologie criminelle et totalitaire qui a semé la haine, la terreur et la mort.

Nous devons nous souvenir d’un temps où les juifs devaient porter une étoile jaune sur leurs vestes, où les tziganes, les homosexuels, les opposants politiques étaient déportés dans des camps de la mort.
Nous parlons là d’une période où le tri de la population était la règle, où le massacre de masse était planifié.

Ce matin, Plaissan se souvient de ceux qui ont souffert, militaires et civils, tombés au combat ou sous les bombes, pourchassés, victimes de l’antisémitisme, du racisme, de l’obscurantisme …

Ce matin, Plaissan honore au-delà de ses propres morts ceux qui sont restés debouts, qui

ont choisi le camp de l’humanité, qui ont osé se dresser contre la bête immonde.
Il y a juste 80 ans aujourd’hui Jean Moulin mourrait des suites des tortures que la Gestapo lui fit subir.
La guerre met les hommes face à leur destin mais aussi face à leur conscience, à leur âme, à leur être profond. Ainsi chacun a choisi son camp : l’ombre ou la lumière et beaucoup n’ont rien choisi du tout, ont juste attendu…

Aujourd’hui notre responsabilité et notre devoir sont à la fois le souvenir mais aussi la transmission, l’éducation, le passage de témoins.
Honneur aux hommes et aux femmes de toutes origines de toutes confessions, de toutes couleurs de peau qui combattaient ensemble pour la dignité et la liberté.

Cette liberté dont nous bénéficions encore aujourd’hui en France est un privilège.
Alors ce matin il nous faut dire un immense merci à nos compatriotes et à leurs frères d’armes, Français libres qui n’ont jamais cessé le combat, résistants de l’intérieur ayant héroïquement rejoint la lutte, soldats de l’armée d’Afrique couverts de gloire, combattant pour libérer notre terre.

A chacun d’entre eux, nous exprimons gratitude, admiration et indéfectible reconnaissance.

N’oublions jamais que l’humanité peut s’anéantir elle-même ! Aussi notre combat doit rester celui de la tolérance.
Honneur aux hommes et aux femmes morts pour la patrie, pour la liberté et la fraternité. Gloire aux héros du quotidien qui par leur engagement perpétuent l’idéal de résistance.

Vive Plaissan, Vive la France.

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