Retour sur la commémoration du 11 novembre à Plaissan
Le discours de votre maire :
Monsieur le Porte Drapeau, cher Jean-Claude
Chers jeunes sapeurs pompiers
Mesdames et Messieurs les adjoints, les conseillers municipaux
Mesdames et Messieurs les enseignants
Mesdames et Messieurs les présidents d’association
Bien chers administrés,
Comme chaque année nous accomplissons notre devoir de mémoire, nos jeunes nous accompagnent. Je dirai plutôt responsabilité de transmettre, d’expliquer et de nommer l’innommable, ce que la guerre a engendré.
Les cérémonies de commémoration expriment en temps de paix dans une relative sérénité un rappel à des temps troublés où des hommes, nos arrière grands-pères, nos grands-pères faisaient la guerre à d’autres hommes.
Elles rappellent au besoin que les guerres ne sont pas des histoires d’hommes mais aussi de femmes d’enfants, de vies brisées, de terres ravagées, de villes brûlées, de peuples martyrisés.
Nous devons être fidèles à ce rendez-vous même si notre esprit est ailleurs, occupé par les vicissitudes du temps présent.
Nous n’avons pas, pour la majorité d’entre nous, l’expérience, le vécu des générations passées qui ont eu à traverser les grandes épreuves du 20e siècle. L’expérience est dit-on une lanterne qui éclaire derrière soi et lorsqu’une crise inédite survient, on cherche désespérément en quoi croire et quelle voix suivre. C’est sans doute ce qui s’est passé dans les premiers mois de 1914.
En proie au doute, aux incertitudes du lendemain, nous devons faire preuve de vertus nouvelles. Ces cérémonies disent surtout que si les épreuves ont été surmontées, elles n’ont pas été oubliées, elles ont laissé des traces dans le coeur et l’esprit des hommes jusqu’à aujourd’hui. Elles sont mêlées au présent, ont sans doute influé sur l’avenir comme l’ombre des grands arbres glisse successivement sur plusieurs générations d’hommes.
Ni les monuments aux morts, ni les cimetières militaires ne nous ont définitivement guéri de la guerre, le poison comme les remèdes sont en nous, c’est toujours à nous qu’il appartient de choisir : l’ombre ou la lumière, la haine ou l’amour, la jalousie et l’esprit de revanche ou la fraternité et la solidarité.
Le partage de ce moment, cette communion républicaine, chaque année renouvelée avec la même émotion est un début de réponse.
Plaissan, en souvenir de ses aînés, de son histoire, a choisi le camp de fraternité et compte bien la faire vivre.
Cher amis, que vous soyez d’ici ou d’ailleurs, ces enfants de Plaissan morts pour la France sont votre histoire. Nous partageons nos racines, parce qu’elles nous éclairent sur le chemin qu’il nous faut emprunter : celui de la Paix
Vive Plaissan
Vive la République
Vive la France
Poème lu après le discours du maire.
L’espérance
J’ai ancré l’espérance
Andrée Chédid
Aux racines de la vie
Face aux ténèbres
J’ai dressé des clartés
Planté des flambeaux
À la lisière des nuits
Des clartés qui persistent
Des flambeaux qui se glissent
Entre ombres et barbaries
Des clartés qui renaissent
Des flambeaux qui se dressent
Sans jamais dépérir
J’enracine l’espérance
Dans le terreau du cœur
J’adopte toute l’espérance
En son esprit frondeur