Un dimanche, un portrait
Un salut amical aux habitants de la rue Antonio Machado 1875-1939
Immense poète espagnol, mort en exil, il repose au cimetière de Collioure
Né à Séville dans une famille d’universitaires, il écrit à Paris, au quartier latin en 1911 « les champs de Séville » recueil qui le consacre comme l’un des plus grands poètes espagnols.
En 1926, dans la résistance à la dictature, il rencontre un autre grand poète (portrait semaine prochaine) Federico Garcia Lorca. Ils participent activement à la chute de la dictature et à la victoire du camp républicain en 1931.
Mais en 1936 la guerre civile éclate. Machado reste à Madrid dans un premier temps où il apprend l’assassinat de Garcia Lorca. Son poème « le crime a eu lieu à Grenade » fait le tour du monde.
Quand Madrid tombe, il rejoint Barcelone mais les troupes franquistes appuyées par les fascistes italiens occupent la ville après le pire bombardement que des populations civiles aient pu connaître. On est en 1938 Il écrit « la mort de l’enfant blessé »
Contraint de fuir avec d’autres intellectuels, il rejoint à pied Figeras, puis Cerbère et enfin Collioure où il est accueilli avec sa mère. Épuisé et malade, il s’éteint le 22 Février 1939, sa mère mourra deux jours plus tard.
Il repose au petit cimetière de Collioure.
« Machado dort à Collioure
Trois pas suffisent hors d’Espagne
Et le ciel pour lui se fit lourd
Il s’assit dans cette campagne
Et ferma les yeux pour toujours » Aragon